mer, 03/18/2015 - 12:11
Internet Explorer, le nouveau mort-vivant du web
Pas facile de tuer quelque chose qui pendant des années a représenter l'incarnation du Web aux yeux du grand public. Internet Explorer, le navigateur historique de Microsoft, y es-tu encore ? Depuis l'annonce, mardi 17 mars, par le géant américain de la sortie, cet été, de Windows 10 qui sera équipé par défaut d'un nouveau navigateur ... différent d’IE, le Web se perd en conjecture.
Pour le site "The Verge", la question ne se pose même pas. "Microsoft tue la marque Internet Explorer", titre l'influent média en ligne. Absurde, répond le concurrent "Betanews". Symbole de ce flou technologique et journalistique : les auteurs des deux articles se sont rapidement lancés dans un de ces "tweetclash" dont raffolent les quadras du web voulant avoir l'air jeune... et Nadine Morano.
Toujours là pour les entreprises
Tranchons, ici, la question : l'annonce de Microsoft rend Internet Explorer officiellement obsolète même aux yeux du mastodonte qui l'a tant aimé... et soutenu. Certes, IE continuera à exister dans les versions de Windows 10 pour les entreprises et ceux qui, pour une (obscure) raison pourraient en avoir besoin en 2015. Mais le commun des consommateurs verra essentiellement le nouveau bébé de Microsoft qui, à l'heure actuelle, n'a encore qu'un nom de code : Project Spartan. On ne sait même pas si la dernière mouture d'Internet Explorer sera livrée avec les versions familiales de Windows 10.
En clair, le navigateur qui a dominé le Web pendant plus de dix ans, est devenu un mort-vivant. Microsoft n'a simplement pas encore trouvé la manière de le tuer définitivement. Mais comme pour tous les monstres, il finira par succomber. Peut-être lorsque les milliers d'entreprises dont l'architecture informatique vieillissante est mieux adaptée à Internet Explorer qu’aux navigateurs les plus modernes auront évolué.
La bête maudite des navigateurs internet était vouée aux gémonies depuis sa version 6. Sortie en 2001, elle n'apportait pas grand chose à l'expérience web et comportait d'importantes failles de sécurité. Et alors ? Pour Microsoft ce n'était pas un problème majeur puisqu'il n'y avait plus de concurrence depuis qu'Internet Explorer avait vaincu Netscape à la fin des années 90.
Errare Microsoft est
Mais "errare Microsoft est". En 2002, la fondation Mozilla lance Firefox et profite très rapidement de la frustration des internautes. En fait, les parts de marché d'IE baissent à partir de 2003-2004. L'appel, en 2004, du CERT (Computer Emergency Response Team, centre public d'alerte en sécurité informatique) américain d'éviter IE 6 pour des raisons de sécurité n'a pas dû améliorer la cote d'amour du navigateur de Microsoft.
Comprenant, un peu tard, que la pente était savonneuse, le géant de l'informatique se met à résoudre les problèmes les uns après les autres. Firefox, de son côté, n'a pas tant des soucis à corriger que des choses à améliorer. De ce fait, le fossé entre les deux ne se comble pas et IE ne réussit pas à se départir de son image de navigateur lent, peu moderne et qui n'a pas toutes les fonctionnalités de son concurrent du moment.
Pour rajouter au malheur d'Internet Explorer, d'autres navigateurs - Opera et Chrome de Google - viennent chercher à se faire une place au soleil. Rapidement, le produit de Microsoft apparaît comme démodé par rapport aux autres. Le géant de l'informatique s'était trop longtemps reposé sur ses lauriers.
N'empêche. Il aura fallu plus de 10 ans pour qu'un navigateur largement perçu comme hors-jeu depuis longtemps soit officiellement mis sur la touche. Et encore aujourd'hui, au lieu de lui organiser des funérailles en grande pompe numérique, Microsoft laisse son IE végéter comme un vulgaire zombie que tout le monde cherchera à éviter.
Pour le site "The Verge", la question ne se pose même pas. "Microsoft tue la marque Internet Explorer", titre l'influent média en ligne. Absurde, répond le concurrent "Betanews". Symbole de ce flou technologique et journalistique : les auteurs des deux articles se sont rapidement lancés dans un de ces "tweetclash" dont raffolent les quadras du web voulant avoir l'air jeune... et Nadine Morano.
Toujours là pour les entreprises
Tranchons, ici, la question : l'annonce de Microsoft rend Internet Explorer officiellement obsolète même aux yeux du mastodonte qui l'a tant aimé... et soutenu. Certes, IE continuera à exister dans les versions de Windows 10 pour les entreprises et ceux qui, pour une (obscure) raison pourraient en avoir besoin en 2015. Mais le commun des consommateurs verra essentiellement le nouveau bébé de Microsoft qui, à l'heure actuelle, n'a encore qu'un nom de code : Project Spartan. On ne sait même pas si la dernière mouture d'Internet Explorer sera livrée avec les versions familiales de Windows 10.
En clair, le navigateur qui a dominé le Web pendant plus de dix ans, est devenu un mort-vivant. Microsoft n'a simplement pas encore trouvé la manière de le tuer définitivement. Mais comme pour tous les monstres, il finira par succomber. Peut-être lorsque les milliers d'entreprises dont l'architecture informatique vieillissante est mieux adaptée à Internet Explorer qu’aux navigateurs les plus modernes auront évolué.
La bête maudite des navigateurs internet était vouée aux gémonies depuis sa version 6. Sortie en 2001, elle n'apportait pas grand chose à l'expérience web et comportait d'importantes failles de sécurité. Et alors ? Pour Microsoft ce n'était pas un problème majeur puisqu'il n'y avait plus de concurrence depuis qu'Internet Explorer avait vaincu Netscape à la fin des années 90.
Errare Microsoft est
Mais "errare Microsoft est". En 2002, la fondation Mozilla lance Firefox et profite très rapidement de la frustration des internautes. En fait, les parts de marché d'IE baissent à partir de 2003-2004. L'appel, en 2004, du CERT (Computer Emergency Response Team, centre public d'alerte en sécurité informatique) américain d'éviter IE 6 pour des raisons de sécurité n'a pas dû améliorer la cote d'amour du navigateur de Microsoft.
Comprenant, un peu tard, que la pente était savonneuse, le géant de l'informatique se met à résoudre les problèmes les uns après les autres. Firefox, de son côté, n'a pas tant des soucis à corriger que des choses à améliorer. De ce fait, le fossé entre les deux ne se comble pas et IE ne réussit pas à se départir de son image de navigateur lent, peu moderne et qui n'a pas toutes les fonctionnalités de son concurrent du moment.
Pour rajouter au malheur d'Internet Explorer, d'autres navigateurs - Opera et Chrome de Google - viennent chercher à se faire une place au soleil. Rapidement, le produit de Microsoft apparaît comme démodé par rapport aux autres. Le géant de l'informatique s'était trop longtemps reposé sur ses lauriers.
N'empêche. Il aura fallu plus de 10 ans pour qu'un navigateur largement perçu comme hors-jeu depuis longtemps soit officiellement mis sur la touche. Et encore aujourd'hui, au lieu de lui organiser des funérailles en grande pompe numérique, Microsoft laisse son IE végéter comme un vulgaire zombie que tout le monde cherchera à éviter.
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