Un iPad ça va, un iPad 2, bonjour les dégâts pour la concurrence
Il est tout neuf, tout beau tout chaud l’iPad 2. Et le berger Steve Jobs, fidèle à son poste malgré ses problèmes de santé, en a profité pour répondre à toutes les bergères qu’elles soient habillées en Android de Google, en RIM (Blackberry) ou HP.
Apple veut continuer à dominer le marché des tablettes tactiles, nul doute là-dessus. Son PDG, Steve Jobs se sent à l’aise dans les 90% de parts de marchés que détient l’iPad (chiffre d’Apple) et il ne compte pas en céder un pouce à ceux qu’il a nommé durant la conférence de presse de mercredi des « copieurs ».
Pour ce faire, Apple ne s’est pas contenté du petit lifting de printemps attendu par une bonne partie des spécialistes du secteur. L’iPad 2 est à l’iPad ce que l’iPhone 3GS était à l’iPhone, c'est-à-dire le Mr Plus. Plus fin, plus puissant (2 fois plus rapide), plus léger.
Mais c’est sans compter un changement d'époque. En 2008, le smartphone roi d’Apple règnait sur un désert sans concurrent. Rien de tel avec l’iPad. Steve Jobs s’est donc attelé à un petit jeu de massacre. Android (le système d’exploitation de Google) et ses 100 applications pour tablette ? Une bagatelle comparée à l’App Store et 65 000 applications dédiées. Motorola veut vendre sa Xoom à 800 dollars ? Les prix de l’iPad 2 restent inchangés et démarrent à 499 dollars. Les autres pouvaient se targuer, jusqu’à présent, d’avoir des caméras en plus pour la visioconférence. Apple en a donc rajouté deux à son nouveau joujou.
Une bien belle démonstration, mais suffira-t-elle à faire pencher le cœur (et le portefeuille) des consommateurs ? D’abord, ils n’auront guère le choix puisqu’Apple ne vendra plus son péché mignon originel. Mieux, la nouvelle mouture de sa tablette arrive dès le 26 mars un peu partout dans le monde. Jusqu’alors, il y avait au moins deux mois entre l’annonce et la mise en vente d’un nouveau produit chez Apple. C’est ce qu’on appelle prendre tout le monde de vitesse. Les chaînes de production des tristement célèbres usines chinoises de fabrication doivent d’ailleurs tourner à plein régime pour tenir les délais.
Et puis il y a les cerises cosmétiques sur ce gros gâteau technologique. Des petits caches tout en couleur pour protéger l’écran. Ils se fixent à l’aide d’aimants et lorsqu’on les enlève, l’iPad s’allume automatiquement. C’est totalement inutile, parfaitement superflu, bien trop cher (70 dollars pour les modèles en cuir), donc suprêmement désirable pour se démarquer du commun des mortels. Il y a aussi l’arrivée de l’iPad blanc, attendu comme le loup de la même couleur depuis les rumeurs persistantes sur l’existence d’un éventuel iPhone 4 blanc.
Steve Jobs a donc accouché de l’enfant désiré par les nombreux fans d’Apple, et s’est montré sur scène pour rassurer les actionnaires et les marchés. Reste l’absence persistante de la possibilité de visiter des sites en flash qui représente tout de même une grande majorité du Net actuel. Mais est-ce vraiment important face à l’existence d’un iPad blanc avec des caches en couleur si mignons ?
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