mer, 10/07/2015 - 14:46
Microsoft tente de refaire Surface en se prenant pour Apple
Microsoft se la joue Microhard. Le spécialiste mondial du logiciel (software) pour PC - avec ses Windows et sa suite bureautique Office (Word, Excel etc.) - a présenté une avalanche de produits (hardware) fait maison, mardi 6 octobre. Le géant de Redmond a même dévoilé son ordinateur portable, la Surface Book, une première dans la longue histoire du groupe.
Outre cette nouveauté, le successeur de le tablette Surface Pro a également été présenté tout comme plusieurs smartphones de la gamme Lumnia. Microsoft a aussi évoqué l'avenir de sa console de jeux vidéo Xbox One et démontré comment Hololens, son casque de réalité virtuelle, pourrait "révolutionner" l'univers vidéoludique.
Histoire de marges ?
Certes, cette débauche de nouveaux produits est compréhensible. Après tout, Microsoft organisait une conférence consacrée non pas au logiciel, mais bien au "hardware". Mais pourquoi le roi du software s'est-il engagé sur un terrain loin de sa source première de profit (Windows) et déjà très occupé par les Samsung, Sony, Google ou encore Apple ?
Justement pour s'aligner sur la stratégie d'Apple expliquent les commentateurs. La star américaine de l'électronique grand public s'est bâtie une solide réputation de fabricant de produits beaux, chers et que tout le monde veut depuis 2001 et la sortie du premier iPod. Ce positionnement haut de gamme permet à la marque à la pomme d'avoir des marges dignes de l'industrie du luxe.
Qui ne voudrait pas d'une part de ce gâteau ? Samsung y a pris goût en développant sa propre et rentable ligne de smartphones chics et chers. Mais sans pour autant menacer l'hégémonie d'Apple. Pourquoi Microsoft réussirait-il a faire mieux, même si les premières critiques de la Surface Book ou de la nouvelle Surface Pro 4 en louent les finitions et caractéristiques "sans concession" (c'est-à-dire haut de gamme), un qualificatif généralement associé aux produits d'Apple ?
Il n'y a pas de raison que Microsoft réussisse à détrôner l'inventeur de l'iPhone et de l'iPad, alors que des poids lourds comme Samsung ou LG essaient sans succès d'y parvenir depuis près de cinq ans. Satya Nadella, le PDG de Microsoft, est suffisamment au fait des affaires du petit monde tech pour s'en douter.
Microsoft veut imiter Apple pour faire du Microsoft
C'est la limite de toutes les analyses qui affirment que Microsoft veut une part des profits d'Apple. Le père de Windows ne cherche, en fait, pas chasser sur les terres de la marque à la pomme, mais plutôt tente de récupérer un peu de la "cool attitude" qui entoure Apple pour mieux faire du Microsoft.
Les Surface (Pro ou Book) ainsi que les smartphones Lumnia sont autant de chevaux de troie pour redonner un peu de glamour à Windows. Plus personne ne s'extasie devant un système d'exploitation (et pourtant les sortie de Windows 95 ou XP étaient considérées comme des véritables révolutions technologiques). La grande victoire d'Apple a été de démontrer qu'on pouvait tenir l'innovation technologique dans le creux de sa main et trouver ça beau.
Microsoft a passé près d'une décennie à regarder Steve Jobs devenir une sorte d'icône pop de la culture geek qui s'est imposée grâce à des objets. Microsoft vient de se réveiller. Et Satya Nadella va probablement fermer les yeux sur les pertes que les Lumnia et Surface vont générer, du moment que ces produits permettent de donner une image moins "nerdy" à son groupe et rendent ainsi Windows plus sexy et commercialement attractif.
Outre cette nouveauté, le successeur de le tablette Surface Pro a également été présenté tout comme plusieurs smartphones de la gamme Lumnia. Microsoft a aussi évoqué l'avenir de sa console de jeux vidéo Xbox One et démontré comment Hololens, son casque de réalité virtuelle, pourrait "révolutionner" l'univers vidéoludique.
Histoire de marges ?
Certes, cette débauche de nouveaux produits est compréhensible. Après tout, Microsoft organisait une conférence consacrée non pas au logiciel, mais bien au "hardware". Mais pourquoi le roi du software s'est-il engagé sur un terrain loin de sa source première de profit (Windows) et déjà très occupé par les Samsung, Sony, Google ou encore Apple ?
Justement pour s'aligner sur la stratégie d'Apple expliquent les commentateurs. La star américaine de l'électronique grand public s'est bâtie une solide réputation de fabricant de produits beaux, chers et que tout le monde veut depuis 2001 et la sortie du premier iPod. Ce positionnement haut de gamme permet à la marque à la pomme d'avoir des marges dignes de l'industrie du luxe.
Qui ne voudrait pas d'une part de ce gâteau ? Samsung y a pris goût en développant sa propre et rentable ligne de smartphones chics et chers. Mais sans pour autant menacer l'hégémonie d'Apple. Pourquoi Microsoft réussirait-il a faire mieux, même si les premières critiques de la Surface Book ou de la nouvelle Surface Pro 4 en louent les finitions et caractéristiques "sans concession" (c'est-à-dire haut de gamme), un qualificatif généralement associé aux produits d'Apple ?
Il n'y a pas de raison que Microsoft réussisse à détrôner l'inventeur de l'iPhone et de l'iPad, alors que des poids lourds comme Samsung ou LG essaient sans succès d'y parvenir depuis près de cinq ans. Satya Nadella, le PDG de Microsoft, est suffisamment au fait des affaires du petit monde tech pour s'en douter.
Microsoft veut imiter Apple pour faire du Microsoft
C'est la limite de toutes les analyses qui affirment que Microsoft veut une part des profits d'Apple. Le père de Windows ne cherche, en fait, pas chasser sur les terres de la marque à la pomme, mais plutôt tente de récupérer un peu de la "cool attitude" qui entoure Apple pour mieux faire du Microsoft.
Les Surface (Pro ou Book) ainsi que les smartphones Lumnia sont autant de chevaux de troie pour redonner un peu de glamour à Windows. Plus personne ne s'extasie devant un système d'exploitation (et pourtant les sortie de Windows 95 ou XP étaient considérées comme des véritables révolutions technologiques). La grande victoire d'Apple a été de démontrer qu'on pouvait tenir l'innovation technologique dans le creux de sa main et trouver ça beau.
Microsoft a passé près d'une décennie à regarder Steve Jobs devenir une sorte d'icône pop de la culture geek qui s'est imposée grâce à des objets. Microsoft vient de se réveiller. Et Satya Nadella va probablement fermer les yeux sur les pertes que les Lumnia et Surface vont générer, du moment que ces produits permettent de donner une image moins "nerdy" à son groupe et rendent ainsi Windows plus sexy et commercialement attractif.
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