Qu'ont en commun Janet Robinson, chef du New York Times, William Eldredge, un haut gradé de l'armée américaine et Rahm Emmanuel, le chef de cabinet de Barack Obama ? Ils figurent sur la liste des éminents personnages dont les données personnelles ont fuité à cause d'une faille sur l'iPad.

La faute de cette déconvenue massive, deux mois seulement après la sortie du dernier gadget de Steve Jobs, incomberait à l'opérateur téléphonique américain At&t. En tout 114 000 personnes, les "early-adopters" de l'iPad, ont ainsi vu une partie de leur intimité numérique mise à nue.

C'est le groupe Goatse Security qui a découvert la faille. Une simple requète directement dans l'url d'un navigateur et l'affaire est, quelques petits tours de magie pour débutant bidouilleur plus tard, dans le sac .

Que révèle exactement cette trouvaille informatique ? Pas grand chose en fait en terme de dangerosité. Seules les adresses emails personnels - mais sans l'accès - et le numéro d'identification de l'iPad ont ainsi pu être récupéré par Goatse Security. Pas de quoi affoler le trouillomètre des possesseurs d'iPad.

Pourtant, peu de temps après cette découverte, les gars du FBI ont enfilé leurs lunettes noires, pris leur grosse voiture et lancé une enquête. De la grosse bourde, on passe donc à la grosse affaire.

Que Steve Jobs ait souhaité ou non un tel développement judiciaire, il permet en tout cas de maintenir l'histoire à flots. Et autant le dire tout de suite : tant mieux pour Apple. En effet, la faille n'a pas vraiment lésé les victimes, mis une grosse pression sur At&t et montré que les grands de ce monde utilisent l'iPad.

Et si des sénateurs américains, des hauts gradés de l'armée des patrons de presse et tant d'autres personnalités de premiers plans ont succombé à l'iPad... pourquoi pas vous ? En voilà un joli coup de pub imprévu!